AssociationCharlotte Mathieu Adam
Association de victimes de violences routières
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Le chauffard écope de trois ans de prison ferme
Valentin S, 24 ans, comparaissait hier devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire. Il a été condamné à trois ans de prison pour avoir causé la mort de Cécile Rougier, le 25 août 2012 àBéduer. Ce jour-là, il conduisait sous l'emprise de l'alcool et de stupéfiant, sans permis.
Hier, ils étaient dans la salle d'audience du tribunal de Cahors : les sœurs, le frère, les parents de Cécile attendent ce procès depuis deux ans. Valentin S est jugé pour avoir causé la mort de cette jeune fille. Durant l'audience, le prévenu est particulièrement taiseux face aux questions de la présidente. La mine livide, il renvoie l'image d'un être emmuré.
Le 25 août 2012 vers 23 heures, Valentin S prend le volant de sa voiture. Un véhicule aux pneus lisses, achetés 350 €, sur lequel il n'a pas fait le contrôle technique. Il a bu plusieurs grands verres de whisky, est sous l'emprise de stupéfiants. Devant lui, roule Cécile, une jeune femme qu'il connaît. Elle aussi, avant de prendre le volant, a bu. Il la double, sans raison particulière. Sa voiture percute le véhicule de Cécile Rougier par la gauche. Déséquilibré, il poursuit sa course et s'encastre contre un arbre. Cécile Rougier décédera d'un polytraumatisme. Le prévenu, lors du dépassement, roulait à 130 km/heure. «Cette tragédie fait écho à un véritable fléau aujourd'hui, ces jeunes qui boivent et qui fument, conduisent en croyant qu'ils le peuvent. L'accident était inévitable, il a conduit au décès d'une jeune femme. Il y a un ensemble de fautes qui sont incontestables, l'alcool, les stupéfiants, la vitesse, la conduite sans permis, sans assurance. Les faits sont caractérisés. Le prévenu avait déjà été averti par rapport à ses addictions et pourtant il a continué. Il encourt dix ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende», s'émeut le ministère public. «J'essayais de rouler normalement pour ne pas me faire remarquer. Ce soir-là, j'étais pas mal en point, j'étais chaud, j'ai décidé de doubler en deux minutes», se borne-t-il à répondre lorsque la présidente lui demande pourquoi il ne faut pas conduire lorsqu'on a consommé de l'alcool et du cannabis. «Cécile avait 21 ans, sa vie a basculé dans un autre monde. Aujourd'hui devant sa famille, il n'a aucun mot, aucune demande de pardon. Toutes les circonstances étaient réunies pour que cet accident se produise et coûte la vie à une si jeune femme. C'est très difficile pour sa famille d'accepter cela. Sa culpabilité ne fait aucun doute» indique Me Lynda Tabart, avocate de la partie civile.
Le tribunal condamne Valentin S à cinq ans de prison dont deux ans avec sursis, à verser via le fonds de garantie 18 750 € aux parents de la victime, 9 000 € à chacune de ses sœurs et à son frère, l'obligation de soins, de ne plus fréquenter les débits de boisson.
«Faire la part des choses»
Me Christian Calonne, avocat du prévenu, le ton grave, demande d'assortir la totalité de la peine avec un sursis et mise à l'épreuve. «Je plaide dans les accidents de la route depuis 25 ans et je ne m'y fais toujours pas. La justice qui représente la société est juste là à essayer de compenser par de l'argent et une sanction. Dans cette affaire, la victime ne reviendra pas. La justice, c'est de faire la part des choses. J'ai toujours aujourd'hui le sentiment d'une imperfection», indique-t-il.
«Les faits, on les a déjà évoqués. On est dans une situation ou deux personnes dans deux véhicules différents se font la course. Une course de deux personnes qui ont consommé de l'alcool sur une petite route lotoise. Le fait qu'il n'ait pas eu le permis n'est pas la cause de l'accident. La cause c'est la vitesse, le fait qu'ils aient consommé tous les deux de l'alcool» ajoute l'avocat. «Je n'ai pas trouvé dans le dossier une expertise psychiatrique, ni une expertise psychologique et pourtant, il est déjà passé devant la justice, à fait de la détention. Ce garçon a besoin d'un suivi». Le ministère public avait requis une peine de prison de cinq ans dont deux assortis d'un sursis et mise à l'épreuve.
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